Pages qui pointent vers « La veuve et ses deux filles »
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- La veuve et ses deux filles (analyse syntaxique) (← liens)
- Modèle:La veuve et ses deux filles (← liens)
- Il y avait une veuve, assez bonne femme, qui avait deux filles, toutes deux fort aimables ; l'aînée se nommait Blanche, la seconde Vermeille. (← liens)
- On leur avait donné ces noms, parce qu'elles avaient, l'une le plus beau teint du monde, et la seconde des joues et des lèvres vermeilles comme du corail. (← liens)
- Un jour la bonne femme, étant près de sa porte, à filer, vit une pauvre vieille, qui avait bien de la peine à se traîner avec son bâton. (← liens)
- « Vous êtes bien fatiguée, dit la bonne femme à la vieille. (← liens)
- Asseyez-vous un moment pour vous reposer » ; et aussitôt, elle dit à ses filles de donner une chaise à cette femme. (← liens)
- Elles se levèrent toutes les deux ; mais Vermeille courut plus fort que sa soeur, et apporta la chaise. (← liens)
- «Voulez-vous boire un coup ? dit la bonne femme à la vieille. (← liens)
- - Je vous donnerai tout ce qui est en mon pouvoir, dit la bonne femme ; mais, comme je suis pauvre, ce ne sera pas grand-chose. » (← liens)
- En même temps, elle dit à ses filles de servir la bonne vieille, qui se mit à table : (← liens)
- Et la bonne femme commanda à l'aînée d'aller cueillir quelques prunes qu'elle avait planté elle-même et qu'elle aimait beaucoup. (← liens)
- Blanche, au lieu d'obéir de bonne grâce à sa mère, murmura contre cet ordre, et dit en elle- même : Ce n'est pas pour cette vieille gourmande que j'ai eu tant de soin de mon prunier. (← liens)
- Elle n'osa pourtant pas refuser quelques prunes, mais elle les donna de mauvaise grâce et à contrecœur. (← liens)
- " Et vous, Vermeille dit la bonne femme, à la seconde de ses filles, vous n'avez pas de fruit à donner à cette bonne dame, car vos raisins ne sont pas mûrs. (← liens)
- - Il est vrai, dit Vermeille, mais j'entends ma poule qui chante, elle vient de pondre un oeuf, et si madame veut l'avaler tout chaud, je le lui offre de tout mon coeur. " (← liens)
- En même temps, sans attendre la réponse de la vieille, elle courut chercher son oeuf ; (← liens)
- Mais dans le moment qu'elle le présentait à cette femme, elle disparut, et l'on vit à sa place une belle dame, qui dit à la mère: (← liens)
- « Je vais récompenser vos deux filles selon leur mérite. (← liens)
- L'aînée deviendra une grande reine, et la seconde une fermière » ; et en même temps, ayant frappé la maison de son bâton, elle disparut, et l'on vit à la place une jolie ferme. (← liens)
- - De tout mon coeur, répondit-elle ; il me semble même, que je mangerais bien un morceau, si vous pouviez me donner quelque chose pour me ragoûter. (← liens)
- « Voilà votre partage, dit-elle à Vermeille. (← liens)
- Je sais que je vous donne à chacune ce que vous aimez le mieux. » (← liens)
- La fée s'éloigna, en disant ces paroles ; et la mère, aussi bien que les deux filles, restèrent fort étonnées. (← liens)
- Les chaises n'étaient que de bois ; mais elles étaient si propres, qu'on s'y voyait comme dans un miroir. (← liens)
- Il y avait dans les étables vingt moutons, autant de brebis, quatre bœufs, quatre vaches ; et dans la cour, toutes sortes d'animaux; comme des poules, des canards, des pigeons et autres. (← liens)
- Les lits étaient de toiles, blanches comme la neige. (← liens)
- Elles entrèrent dans la ferme, et furent charmées de la propreté des meubles. (← liens)
- Il y avait aussi un joli jardin, rempli de fleurs et de fruits. (← liens)
- Blanche voyait sans jalousie le don qu'on avait fait à sa soeur, et elle n'était occupée que du plaisir qu'elle aurait d'être reine. (← liens)
- Blanche, étant devenue reine, dit à sa soeur Vermeille : (← liens)
- « Je ne veux pas que vous soyez fermière ; venez avec moi, ma soeur, je vous ferai épouser un grand seigneur. (← liens)
- Tout d'un coup, elle entendit passer des chasseurs, et étant allée sur la porte pour les voir, elle parut si belle aux yeux du roi, qu'il résolut de l'épouser. (← liens)
- - Je vous suis bien obligée, ma soeur, répondit Vermeille ; je suis accoutumée à la campagne, et je veux y rester.» (← liens)
- La reine Blanche partit donc, et elle était si contente, qu'elle passa plusieurs nuits sans dormir de joie. (← liens)
- Les premiers mois, elle fut si occupée de ses beaux habits, des bals, des comédies, qu'elle ne pensait à autre chose. (← liens)
- Mais bientôt elle s'accoutuma à tout cela, et rien ne la divertissait plus ; (← liens)
- Au contraire, elle eut de grands chagrins. (← liens)
- Toutes les dames de la cour lui rendaient de grands respects, quand elles étaient devant elle ; (← liens)
- Mais elle savait qu'elles ne l'aimaient pas, et qu'elles disaient, « voyez cette petite paysanne, comme elle fait la grande dame ; le roi a le coeur bien bas, d'avoir pris telle femme ». (← liens)
- Ce discours fit faire des réflexions au roi. (← liens)
- Il pensa qu'il avait eu tort d'épouser Blanche ; et comme son amour pour elle était passé, il eut un grand nombre de maîtresses. (← liens)
- Quand on vit que le roi n'aimait plus sa femme, on commença à ne plus lui rendre aucun devoir. (← liens)
- Elle était très malheureuse, car elle n'avait pas une seule bonne amie, à qui elle pût conter ses chagrins. (← liens)
- Elle voyait que c'était la mode, à la cour, de trahir ses amis par intérêt ; de faire bonne mine à ceux que l'on haïssait, et de mentir à tout moment. (← liens)
- Il fallait être sérieuse, parce qu'on lui disait qu'une reine doit avoir un air grave et majestueux. (← liens)
- Elle eut plusieurs enfants ; et pendant tout ce temps, elle avait un médecin auprès d'elle, qui examinait tout ce qu'elle mangeait, et lui ôtait toutes les choses qu'elle aimait. (← liens)