Pages qui pointent vers « La bonne petite souris (deuxième partie) »
De Elkodico.
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- La bonne petite souris (troisième partie) (← liens)
- La bonne petite souris (quatrième partie) (← liens)
- Il y avait une fois un roi et une reine qui s'aimaient si fort, si fort, qu'ils faisaient la félicité l'un de l'autre. (← liens)
- Leurs cœurs et leurs sentiments se trouvaient toujours d'intelligence ; ils allaient tous les jours à la chasse tuer des lièvres et des cerfs ; (← liens)
- Ils allaient à la pêche prendre des soles et des carpes ; au bal, danser la bourrée et la pavane ; à de grands festins, manger du rôt et des dragées ; à la comédie et à l'opéra. (← liens)
- Ils riaient, ils chantaient, ils se faisaient mille pièces pour se divertir ; enfin c'était le plus heureux de tous les temps. (← liens)
- Leurs sujets suivaient l'exemple du roi et de la reine ; ils se divertissaient à l'envi l'un de l'autre. (← liens)
- Par toutes ces raisons, l'on appelait ce royaume le pays de joie. (← liens)
- Il arriva qu'un roi voisin du roi Joyeux vivait tout différemment. (← liens)
- Il était ennemi déclaré des plaisirs ; il ne demandait que plaies et bosses ; (← liens)
- Il avait une mine renfrognée, une grande barbe, les yeux creux ; il était maigre et sec, toujours vêtu de noir, des cheveux hérissés, gras et crasseux. (← liens)
- Pour lui plaire, il fallait tuer et assommer les passants. Il pendait lui-même les criminels ; il se réjouissait à leur faire du mal. (← liens)
- Quand une bonne maman aimait bien sa petite fille ou son petit garçon, il l'envoyait quérir, et devant elle il lui rompait les bras ou lui tordait le cou. (← liens)
- On nommait ce royaume le pays des larmes. (← liens)
- Le méchant roi entendit parler de la satisfaction du roi Joyeux ; (← liens)
- Il lui porta grande envie, et résolut de faire une grosse armée, et d'aller le battre tout son saoul, jusqu'à ce qu'il fût mort ou bien malade. (← liens)
- Il envoya de tous côtés pour amasser du monde et des armes ; il faisait faire des canons. (← liens)
- Chacun tremblait. L'on disait : sur qui se jettera le roi, il ne fera point de quartier. (← liens)
- Lorsque tout fut prêt, il s'avança vers le pays du roi Joyeux. (← liens)
- A ces mauvaises nouvelles il se mit promptement en défense ; (← liens)
- La reine mourait de peur, elle lui disait en pleurant : " Sire, il faut nous enfuir : tâchons d'avoir bien de l'argent, et nous en allons tant que terre nous pourra porter. " (← liens)
- Le roi répondait : " Fi, madame, j'ai trop de courage ; il vaudrait mieux mourir que d'être un poltron. " (← liens)
- Il ramassa tous ses gens d'armes, dit un tendre adieu à la reine, monta sur un beau cheval, et partit. (← liens)
- Quand elle l'eut perdu de vue, elle se mit à pleurer douloureusement ; (← liens)
- Et joignant ses mains, elle disait : " Hélas, je suis grosse ; si le roi est tué à la guerre, je serai veuve et prisonnière, le méchant roi me fera dix mille maux. " (← liens)
- Cette pensée l'empêchait de manger et de dormir. (← liens)
- Il lui écrivait tous les jours ; (← liens)
- Mais un matin qu'elle regardait par-dessus les murailles, elle vit venir un courrier qui courait de toute sa force, elle l'appela : " Hô, courrier, hô, quelle nouvelle ? (← liens)
- - Le roi est mort, s'écria-t-il, la bataille est perdue, le méchant roi arrivera dans un moment. " (← liens)
- La pauvre reine tomba évanouie ; (← liens)
- On la porta dans son lit, et toutes ses dames étaient autour d'elle, qui pleuraient, l'une son père, l'autre son fils ; elles s'arrachèrent les cheveux, c'était la chose du monde la plus pitoyable. (← liens)
- Voilà que tout d'un coup l'on entend : " Au meurtre, au larron ! " C'était le méchant roi qui arrivait avec tous ses malheureux sujets ; ils tuaient pour oui et pour non, ceux qu'ils rencontraient. (← liens)
- Il entra tout armé dans la maison du roi, et monta dans la chambre de la reine. (← liens)
- Quand elle le vit entrer, elle eut si grande peur, qu'elle s'enfonça dans son lit, et mit la couverture sur sa tête. (← liens)
- Il l'appela deux ou trois fois, mais elle ne disait mot ; il se fâcha, bien fâché, et dit : " Je crois que tu te moques de moi ; sais-tu que je peux t'égorger tout à l'heure ? " (← liens)
- Il la découvrit, lui arracha ses cornettes, ses beaux cheveux tombèrent sur ses épaules ; (← liens)
- Il en fit trois tours à sa main, et la chargea dessus son dos comme un sac de blé : il l'emporta ainsi, et monta sur son grand cheval qui était tout noir. (← liens)
- Elle le priait d'avoir pitié d'elle, il s'en moquait, et lui disait : " Crie, plains-toi, cela me fait rire et me divertit. " (← liens)
- Il l'emmena en son pays, et jura pendant tout le chemin qu'il était résolu de la pendre ; mais on lui dit que c'était dommage, et qu'elle était grosse. (← liens)
- Quand il vit cela, il lui vint dans l'esprit que si elle accouchait d'une fille, il la marierait avec son fils ; et pour savoir ce qui en était, il envoya quérir une fée, qui demeurait près de son royaume. (← liens)
- Étant venue, il la régala mieux qu'il n'avait de coutume ; ensuite il la mena dans une tour, au haut de laquelle la pauvre reine avait une chambre bien petite et bien pauvrement meublée. (← liens)
- Elle était couchée par terre, sur un matelas qui ne valait pas deux sous, où elle pleurait jour et nuit. (← liens)
- La fée en la voyant fut attendrie ; elle lui fit la révérence, et lui dit tous bas en l'embrassant : (← liens)
- " Prenez courage, madame, vos malheurs finiront ; j'espère y contribuer. " (← liens)
- La reine un peu consolée de ces paroles, la caressait, et la priait d'avoir pitié d'une pauvre princesse qui avait joui d'une grande fortune, et qui s'en voyait bien éloignée. (← liens)
- Elles parlaient ensemble, quand le méchant roi dit : " Allons, point tant de compliments ; je vous ai amenée ici pour me dire si cette esclave est grosse d'un garçon ou d'une fille. " (← liens)
- La fée répondit : " Elle est grosse d'une fille, qui sera la plus belle princesse et la mieux apprise que l'on ait jamais vue. " (← liens)